Par Gilbert Leduc, journaliste
Il y a quatre ans, La Fourmi Bionique reconfigurait son usine de fabrication de production de produits céréaliers. L’acquisition de nouveaux fours industriels moins énergivores allait permettre de réduire la facture d’électricité. «Avec une même consommation d’énergie, nous avons accru notre production de 30 %», fait valoir Stéphane Louet, le directeur général de l’entreprise montréalaise.
Fondée en 2004 par Geneviève Gagnon, La Fourmi Bionique (entre 15 et 20 employés) distribue ses granolas, ses mueslis et ses collations santé dans plus de 2000 points, notamment dans les principales bannières du secteur de l’alimentation au Québec.
(Photo : Gaëlle Vuillaume)
Soucieuse que ses produits soient fabriqués dans le respect de l’environnement, La Fourmi Bionique cherche à intégrer les meilleures pratiques d’affaires écoresponsables. «L’approvisionnement local, c’est sacré», confie M. Louet. «Plus de 75 % de nos approvisionnements émanent du Québec. L’an dernier, nous avons acheté plus de 250 tonnes de céréales et plus de 30 tonnes de miel au Québec.»
La compagnie a récemment fait appel au Fonds Écoleader pour la guider, notamment, dans l’évaluation de l’emballage de ses produits.
«Doit-on réduire la quantité de plastique ? Doit-on se tourner vers d’autres fournisseurs ? L’étude a fait ressortir que nous utilisons ce qui est le moins polluant. L’emballage actuel permet de garantir la durée de vie du produit qui peut varier de 10 à 14 mois», résume le directeur général. «L’étude nous a également fourni de nouvelles pistes à explorer afin de nous permettre de continuer à nous interroger sur nos activités.»
(Photo : Gaëlle Vuillaume)
À la demi-douzaine de certifications qu’elle détient, La Fourmi Bionique veut ajouter celle octroyée par la société américaine B Lab. La certification B Corp (Beneficial Corporation) est accordée aux entreprises qui mettent de l’avant des pratiques exemplaires en matière de performance sociale et environnementale, de gouvernance et de transparence. On compte actuellement une cinquantaine d’entreprises certifiées B Corp au Québec.
«Le processus de vérification mené par B Lab est pratiquement terminé», mentionne Stéphane Louet.
(Photo : Gaëlle Vuillaume)
Pour ce dernier, la certification B Corp n’est pas seulement un outil de marketing. «Elle symbolise notre affirmation de vouloir s’améliorer, de vouloir changer les choses et de poursuivre une réelle démarche d’écoresponsabilité pour l’ensemble de nos activités. Qu’il s’agisse de nos processus de fabrication ou d’acquisition des matières premières ou encore de gestion des ressources humaines.»