Bien ancrée à Saint-Pascal dans la région de Kamouraska, l’entreprise manufacturière Groupe Gibo se spécialise dans le rembourrage et la finition de bois dans le secteur du meuble, aussi bien résidentiel que commercial.
Il y a quelques années, Dany St-Pierre, directeur de production de l’entreprise, a établi un constat troublant lorsqu’il s’est intéressé aux rebuts générés par son industrie : « J’ai eu une prise de conscience concernant l’impact négatif de la grande quantité de déchets acheminés vers le site d’enfouissement, notamment la mousse de polyuréthane utilisée dans le procédé de rembourrage. » On parle ici de plus de 35 000 kg de rebuts de mousse enfouis à chaque année. L’aspect financier était également préoccupant pour M. St-Pierre, puisque les coûts associés à l’enfouissement représentaient une dépense non-négligeable pour l’entreprise, soit au-delà de 12 000$ annuellement.
Avec la ferme intention d’améliorer le bilan environnemental de l’entreprise qui emploie plus d’une centaine d’employés, Dany St-Pierre a envisagé de nombreuse avenues pour parvenir à donner une seconde vie aux rebuts de mousse de polyuréthane. Le principal défi était de trouver le partenaire idéal pouvant recevoir la matière à revaloriser, et ce, à un tarif raisonnable. « Ce sont finalement le travail et les bons contacts qui ont été les sources de solution », explique-t-il. Après avoir envisagé plusieurs autres options, c’est finalement une collaboration avec DomFoam, le fournisseur montréalais de mousse du Groupe Gibo, qui s’est imposée d’elle-même comme la meilleure option.
Des retombées rapides et concrètes
Grâce à l’implication de la SADC de Kamouraska et de plusieurs employés de Gibo, les rebuts de mousse de polyuréthane prennent dorénavant le chemin de la revalorisation chez DomFoam. Mieux encore : le camion qui livre la mousse à l’entreprise manufacturière ne revient plus vide vers Montréal mais chargé de rebuts, ce qui n’entraîne pas de nouvelles émissions de gaz à effet de serre liées au transport. Cette façon de faire permet même d’éviter le rejet de l’équivalent de 80,1 tonnes de CO2 par année, en combinant la réduction des émissions associées au transport vers le site d’enfouissement et à l’enfouissement lui-même.
Du point de vue économique, l’élimination des coûts annuels d’enfouissement de 12 000 $ a permis de récupérer les investissements liés au projet de valorisation en seulement un mois. Outre ce succès financier, Dany St-Pierre est surtout ravi des bénéfices environnementaux que le projet génère en évitant la décomposition lente et polluante de la mousse de polyuréthane dans un site d’enfouissement.
Aux entreprises manufacturières qui désirent adopter une pratique écoresponsable, M. St-Pierre recommande la patience : « Il ne faut pas se décourager au premier obstacle et surtout rester concentré sur l’objectif à atteindre. » Comme dit le proverbe, la persévérance est la clé de la réussite!
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