Cet article a été rédigé par le Centre québécois de développement durable pour le Fonds Écoleader
Depuis quelques années, on entend de plus en plus parler d’un nouveau modèle de production et de consommation qui s’inscrit dans une perspective de développement plus durable, soit l’économie circulaire. Il s’agit d’un « système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service, dans une logique circulaire, tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités »
C’est la définition de l’économie circulaire, telle que formulée par l’Institut de l’environnement, du développement durable et de l’économie circulaire (EDDEC) avec une quinzaine d’acteurs du déploiement de l’économie circulaire au Québec.
L’économie circulaire peut se développer à partir de plusieurs stratégies, mécanismes ou outils qui peuvent intervenir à toutes les étapes du cycle de vie d’un produit. Évidemment, le principe des 3RV – la réduction à la source, la réutilisation, le recyclage et la valorisation – est appliqué tout au long du processus.
Quelques stratégies et modèles d’affaires
L’économie de fonctionnalité (ou économie de performance) consiste à vendre l’usage d’un produit et non le produit lui-même. On pense entre autres aux entreprises de location ou d’emprunt d’équipement de pointe.
L’économie collaborative (ou économie de partage) est fondée sur la mise en commun de biens et de services. Cette approche sera souvent facilitée par l’utilisation d’une plateforme numérique mettant en contact direct les consommateurs et les producteurs. Un bon exemple d’économie collaborative est le concept d’espace commun de travail (coworking), notamment pour les travailleurs autonomes.
Le reconditionnement, c’est la remise à neuf d’un produit afin de prolonger sa durée de vie. Dans le secteur énergétique, par exemple, on verra souvent un produit, ou des pièces d’équipement être désinstallé, inspecté, nettoyé et reconditionné ou réusiné avant d’être réinstallé pour un nouveau cycle.
La symbiose industrielle est le concept mettant en relation des entreprises d’un même territoire, d’une même zone industrielle ou d’une même filière. Les résidus d’une entreprise deviennent alors la matière première d’une autre. Un exemple parlant pourrait être celui d’une entreprise de granules à chauffage utilisant les résidus de bois d’une usine de sciage du même parc industriel.
Bien connu, le recyclage transforme les matières résiduelles récupérées en fin de cycle pour les réintroduire dans un nouveau cycle de production. L’aluminium, par exemple, se recycle pratiquement à l’infini.
Les bienfaits de l’économie circulaire
Jusqu’à maintenant, plus de 60 projets touchant l’économie circulaire ont été déposés au Fonds Écoleader. Les entreprises de la fabrication et du commerce de détail sont de plus en plus nombreuses à l’adopter comme les avantages sont significatifs : amélioration du bilan environnemental, nouvelle source de revenus potentielle, revalorisation des extrants, etc.